Le jeune âgé de 19 ans avait reçu une balle au niveau du coeur lundi soir à La Courneuve sur fond d'affrontements autour de trafics de drogue
Il n'a pas survécu à ses blessures. Le jeune homme de 19 ans qui a reçu une balle en plein coeur lundi soir à La Courneuve est décédé dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert. Lundi soir, le préfet avait annoncé qu'"un ou plusieurs individus" avaient tiré deux fois sur ce jeune homme. Il a été atteint une fois au coeur. Cet affrontement s'est produit "sur fond de trafic de drogue", a précisé Christian Lambert. Selon Loïc Lecouplier, du syndicat de police Alliance, ce jeune homme était "très connu des services de police et venait de sortir de prison". "Il était surtout connu pour être cambrioleur, mais pas particulièrement pour son rôle dans le milieu de la drogue", a précisé Loïc Lecouplier à l'AFP.
Dimanche soir, une femme avait été blessée à la jambe par une balle perdue, alors que s'affrontaient deux groupes, de la barre Balzac et du mail de Fontenay. Ces immeubles sont situés dans la cité des 4000, à quelques centaines de mètres l'un de l'autre. La barre Balzac doit être détruite dans les prochains mois. Ces affrontements se produisent alors que des trafiquants de drogue de cet immeuble veulent conquérir de nouveaux territoires, selon des sources proches du dossier.
Les armes circulent librement" dans la cité
C'est dans cette cité des 4000, en juin 2005, qu'après la mort d'un enfant de onze ans lors d'une fusillade, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait prononcé sa phrase controversée sur le "nettoyage au Kärcher", invoquant le droit à la sécurité des habitants de la cité. "Force est de constater cinq ans après que le trafic de stupéfiants y fait régner sa loi, que les armes y circulent librement", a réagi Stéphane Troussel, conseiller général de La Courneuve et vice-président du Conseil général (PS), qui demande "un véritable plan de rattrapage pour la police en Seine Saint-Denis".
C'est également dans ce quartier sensible que des tirs à l'arme de guerre - une Kalachnikov de calibre 7,62 mm - avaient été essuyés il y a environ un an, le 17 mai 2009, par un fourgon de police convoyant deux gardés à vue, lors d'un guet-apens tendu par plusieurs personnes.