Hérault. Un élève arrêté et menotté en plein lycée

Hérault. Un élève arrêté et menotté en plein lycée

Polémique autour d'une affaire de racket.

Un grave différend entre deux lycéens de Lattes (Hérault) tourne au débat judiciaire et à la polémique. Le 1er février, Achraf, un jeune élève de première STI, du lycée Champollion, est convoqué dans le bureau du proviseur pour s'expliquer sur des accusations d'extraction de fond au préjudice d'un de ses camarades de classe. Le jeune garçon nie avoir « racketté ». Il est alors interpellé par des policiers et menotté. Il traverse le lycée menottes aux poignets avant d'être placé en garde à vue pendant plus de huit heures au commissariat de Lattes (Hérault).
Neuf heures de garde à vue

« Dans le bureau du proviseur, ils n'ont même pas attendu l'arrivée de mes parents alors que je suis mineur. Ensuite, ils m'ont amené chez moi, toujours avec les menottes devant les voisins. Pour moi, c'est choquant d'avoir fait neuf heures de garde à vue alors que je ne suis pour rien dans cette affaire » explique Achraf.
« L'intervention des policiers au sein d'un établissement doit être l'exception, notamment en cas d'actes de violence. Mais certainement pas dans une enquête comme celle-ci, sans témoin, ni preuve. Les policiers avaient la possibilité de le convoquer au commissariat » explique Me Marc Gallix, qui vient de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse visant l'élève qui accuse Achraf. Et il s'apprête à attaquer devant le tribunal civil le proviseur du lycée Champollion.
Au bout de neuf heures de garde à vue avec fouille au corps, prise d'empreinte et photos, Achraf, a été remis en liberté.
Il est retourné quelques jours au lycée pour essuyer les sarcasmes de ses camarades avant d'être invité à quitter l'établissement. Le jeune homme se retrouve aujourd'hui, à 17 ans, sans lycée.
« Je m'accrochais à mes études pour avoir le bac l'année prochaine et je voulais poursuivre ensuite en fac ou en BTS » ajoute encore Achraf, alors que la polémique se développe sur les conditions de son interpellation.