L'intrusion armée dans un lycée de Strasbourg issue d'un pari ?

Le lycéen de 16 ans, soupçonné d'avoir tiré un coup de feu à blanc sur une enseignante le 31 mars dans un lycée de Strasbourg, a été placé mercredi en garde à vue où il a reconnu les faits. Il affirme avoir agi à la suite d'un pari

Les élèves avaient été très choqués. En milieu de semainbe dernière, un homme cagoulé et porteur d'une arme de poing faisait irruption dans une classe de seconde du lycée Jean Monnet de Strasbourg et tirait un coup de feu avant de s'enfuir. L'arme s'était révélée factice et l'élève de 16 ans, soupçonné d'avoir tiré le coup de feu à blanc sur une enseignante, a été placé mercredi en garde à vue où il a reconnu les faits, expliquant avoir agi à la suite d'un pari, a indiqué le proviseur du lycée.
Il s'agit d'un élève de l'établissement qui redouble sa classe de seconde", "peu investi" dans ses études et qui aurait "visiblement" agi sur la base d'un "pari", a dit à l'AFP Jean-François Picard, le proviseur du Lycée-Collège Jean Monnet, citant des éléments de l'enquête de police. Selon le proviseur, l'adolescent se trouvait toujours en garde à vue jeudi en début d'après-midi. "Nous sommes soulagés", a-t-il affirmé, regrettant que, "sur le plan du sens moral", l'élève n'ait "pas vu la différence entre entrer dans la salle et pousser un cri et rentrer dans la salle avec une arme : pour lui, il n'y avait pas de différence entre les deux actes"
Les faits s'étaient produits le matin du 31 mars au lycée-collège Jean-Monnet. Un homme encagoulé avait fait irruption vers 8h30 dans une classe du lycée et tiré en direction d'une professeure d'allemand, sans la blesser, avec une arme factice, visiblement un lance-pétard. Décrit comme "jeune", il avait frappé à la porte de la classe qui accueillait à ce moment une quinzaine d'élèves. "Il était cagoulé, il a sorti quelque chose qui ressemblait à une arme, et il a pressé sur la détente en visant directement" l'enseignante, depuis l'embrasure de la porte, avait alors précisé lors d'un point-presse M. Picard. Les élèves avaient alors vu un petit nuage de fumée blanche et la détonation avait été entendue dans la salle d'à côté. Les policiers n'avaient découvert ni douille ni impact de balle. Le tireur avait ensuite pris la fuite et n'avait pas pu être rattrapé par l'enseignante qui s'était lancée à sa poursuite.